A l’approche de la saison estivale les dirigeants d’entreprise dans leur majorité se posent la question suivante : serons-nous en mesure de prendre des vacances cet été ? La réponse à cette interrogation s’avère souvent compliquée, en raison des responsabilités et des aléas professionnels qu’impliquent le poste de CEO. Le point sur le sujet avec Dan Bloch.
L’épuisement affecte une large partie des dirigeants
On sait tous que les journées d’un chef d’entreprise sont remarquablement chargées. Ce dernier se trouve confronté à une pléthore de responsabilités et de missions qui requièrent des efforts intellectuels importants. Une telle charge de travail provoque des troubles de sommeil, sans oublier une fatigue qui devient parfois « chronique ». Un fait confirmé par les résultats d’une étude publiée par Vistaprint. Cette enquête qui a sondé l’avis de 500 dirigeants de TPE révèle que pour 60 % d’entre eux, la gestion de leur activité est épuisante d’un point de vue émotionnel. Parmi les interrogés, 49 % pensent qu’ils travaillent beaucoup trop. Par ailleurs, ils sont 57 % à se dire confrontés à une baisse de leur motivation.
La fatigue est loin d’être le seul « side effect » d’une charge de travail trop importante. En effet, 39 % des dirigeants sondés par Vistapint constatent un impact négatif de leur travail sur leur vie privée. Autre fait marquant : malgré ces chiffres alarmants, peu de dirigeants s’octroient des vacances suffisantes.
Dirigeants d’entreprise : peu de congés sont pris
Si en période estivale il est fortement conseillé de prendre au moins deux semaines de vacances, peu d’entrepreneurs suivent cette préconisation. En 2017, ils n’étaient que 32 % à prévoir plus de 15 jours de vacances en été. Du côté des dirigeants âgés de 55 ans et plus, 60 % estiment avoir besoin de plus de 15 jours de congé. Seulement 40 % les auraient pris.
D’après une étude menée par la plateforme Legastart.fr auprès de 3 000 dirigeants de TPE et PME, à l’échelle d’une année complète, les entrepreneurs prennent en moyenne 24 jours de congés annuels, avec près de 52 % d’entre eux se contentant d’une seule semaine de repos. Les résultats montrent que 50 % de ses dirigeants se permettent moins de deux semaines de congés par an, dont 20 % prennent moins d’une semaine. Seulement 11 % d’entre eux prennent jusqu’à quatre semaines de congés annuels, tandis qu’un quart seulement a profité des ponts de mai pour se reposer.
Les dirigeants craignent « d’abandonner » leur entreprise
L’enquête de Vistaprint souligne que 41 % des dirigeants ne partent pas assez en vacances, car ils craignent le fait de laisser leur entreprise aux mains d’autres individus. Ce pourcentage est de 43 % chez les CEO qui redoutent un manque d’organisation s’ils venaient à s’absenter.
Enfin, seulement 3 % des participants affirment que prendre des congés entraînerait une diminution de leurs revenus. Ces diverses sources sont la raison principale qui explique le peu de repos que prennent les dirigeants d’entreprise. Un constat assez alarmant, car un dirigeant souffrant de burn-out ou de fatigue chronique est moins enclin à prendre des décisions éclairées.